Action ? Rétroaction !
mar. 10 nov.
|Action ? Rétroaction !
Le diaporama de la présentation est disponible POUR LES MEMBRES DE LA SoPhyA ! Inscrivez-vous ! Au programme de cette intervention : Un kinésithérapeute strasbourgeois doctorant de l'Université de Laval (Québec), qui vient nous parler de : TMS, fatigue et répétitions, action et rétroaction...
Heure et lieu
10 nov. 2020, 20:00
Action ? Rétroaction !
À propos de l'événement
Feedback et l'apprentissage moteur associé.
Dans votre pratique comment donnez vous du feedback à votre patient ? conseil oral ou de la musique ? le miroir ou la vidéo? le toucher ou le strap ? on laisse le choix au patient ou on impose ?
Nous vous proposons l'intervention d'un kinésithérapeute à la recherche des méthodes les plus efficientes à utiliser dans l'utilisation de la rétroaction en rééducation.
Notre intervenant :
Dans le cadre de son doctorat, l’objectif d’Antoine Frasie est de déterminer l’effet des rétroactions en temps réel basées sur les premiers signes indirects de fatigue musculaire sur l’utilisation du membre supérieur lors de différentes tâches de travail chez le travailleur.
Il réalise actuellement une revue systématique sur les types de rétroactions dans la prise en charge ou la prévention des TMS et un groupe de discussion sur les expériences des usagers (thérapeutes et patients) de ces rétroactions. Ces deux études devraient être publiées en fin d’année.
Dans ce cadre Antoine Frasie se propose de nous présenter une partie de ses travaux concernant les rétroactions : les principes généraux du feedback et de l’apprentissage moteur associé, les résultats de ces deux études, les applications cliniques (rétroaction continue ou intermittente? conseil oral ou de la musique ? le miroir ou la vidéo? le toucher ou le strap ? on laisse le choix au patient ou on impose ?).
Dressons le décor du thème de la soirée!
Les troubles musculosquelettiques (TMS) relatifs au travail sont les maladies professionnelles reconnues les plus fréquentes (87%) en France (Santé Publique France, 2017). Les symptômes vont être des douleurs, des raideurs et des perturbations sensorimotrices (Donovan et al. 2016). Ils touchent essentiellement le membre supérieur (90%) puis le dos (7%). Ils ont un impact économique (environ 21 000 euros /TMS), social et individuel important (Loisel et Anema 2013). Il existe différents facteurs de risques : biomécaniques mais aussi psychosociaux, le stress et l’organisation du travail. Malgré les efforts de recherche et de prise en charge, le nombre d’accident de travail reste stable et la durée des arrêts augmente (Rapport annuel 2017 de l’Assurance Maladie-Risques professionnels).
Les raisons de cette stagnation pourraient être liée à :
- (1) des interventions thérapeutiques, ergonomique considérés comme peu efficaces (Verhagen et al. 2006; Sundstrup et al. 2020);
- (2) des bilans cliniques peu objectivables (Lawinger et al. 2015) et
- (3) une prise en charge des altérations sensorimotrices sans consensus (C. B. Oliveira et al. 2018; Storberget et al. 2017; Sturmberg et al. 2013).
Les rétroactions (ou feedback en anglais) lors de la rééducation puis de la reprise d’activité professionnelle seraient un des moyens de remédier à ces altérations sensorimotrices (Kennedy et al. 2010; Van Eerd et al. 2016; Verbrugghe et al. 2018). Des projets antérieurs ont présenté des analyses de poste de travail de bureau avec l’EMG (Voerman et al. 2007), ou avec un nombre très important de capteurs portatifs (Brandt et al. 2018). Il n’existe donc pas à l’heure actuelle de système peu encombrant, valide, pour mesurer les contraintes physiques de l’épaule des travailleurs (manuels ou de bureau) et pouvant leur fournir un feedback adapté à partir de seuils cliniques objectivables identifiés (quantité de mouvement et fatigue musculaire).
Au 10/11/2020 à 20h00 pour découvrir le sujet en détail !
L'équipe de la SoPhyA